Chercheurs_scientifiques_Benjamin Bourdon

par Jean Marie Champeau 4 Février 2021, 13:17 scientifique

Benjamin Bienaimé Bourdon

Benjamin Bienaimé Bourdon, est né le 5 août 1860 à Montmartin-sur-Mer (Manche) et mort le 11 juillet 1943 à Rennes

C’était un psychologue français, professeur en psychologie expérimentale à l'Université de Rennes. 

Après un stage de clerc de notaire chez un oncle à Cerisy-la-Salle, il quitte la Normandie pour des études de droit à Paris
Décidant au bout d'un an de se consacrer à l'enseignement, en 1886, il obtient en Sorbonne, la première place à l'agrégation de philosophie, ce qui lui vaut une bourse pour aller étudier à l'étranger.

En Allemagne, à Heidelberg et Leipzig, il étudie la philosophie expérimentale avec Wilhelm Wundt, promoteur de la psychologie expérimentale.

Professeur de lycée à Valenciennes à son retour en France en 1887 et à Rennes l'année suivante, il est nommé en complément chargé de cours libre de philosophie à la faculté de Rennes en 1891, et donne le premier cours de psychologie expérimentale le 18 décembre.

En 1892, il obtient son doctorat en philosophie avec une thèse principale intitulée "L’Expression des émotions et des tendances dans le langage". Il fait ses premières recherches expérimentales sur l'association des idée ; la mémoire humaine, notamment immédiate, et les sensations visuelles, en particulier les illusions d'optique.
 

Bourdon abandonne l'enseignement de cette science en 1894 pour être maître de conférences à la faculté des Lettres de Lille en 1894 où il prépare les étudiants à l'agrégation, mais revient dès l'année suivante dans la capitale bretonne pour occuper comme professeur, la chaire de philosophie.

Avec l'appui du doyen, Joseph Loth, directeur des Annales de Bretagne, il fonde en 1896 un laboratoire de psychologie et de linguistique expérimentales, unique en France.

Il consacre l'essentiel de ses 74 publications aux sensations et aux perceptions visuelles (sensation lumineuse, perception de la troisième dimension, de la verticalité, du mouvement, phénomènes binoculaires...) auditives (localisation auditive), tactiles, kinesthésiques et statiques (sensations cutanées, musculaires, kinesthésiques, sens statique et de la pesanteur...), et complexes (espace, mouvement et temps). 

La parution de "La Perception visuelle de l'espace" en 1902 fait date. Il y développe les connaissances sur la perception visuelle de l'espace qui résulte de l'ensemble des sensations visuelles, tactiles, musculaires et articulaires centrées essentiellement au niveau des paupières, des yeux et de la tête, du toucher, et des perceptions.


C’est au soir d’une longue carrière, début 1942, que Benjamin Bourdon a le déchirement de voir pratiquement détruit son laboratoire construit et organisé avec beaucoup de peine sans avoir vu la fin de la troisième guerre qu’il a traversé.

Enterré à Montmartin-sur-Mer, il laisse le souvenir d’un savant probe qui honore sa terre natale et sa ville adoptive, Rennes, en même temps que la science tout entière.

C’est dans son ouvrage "La perception visuelle de l'espace", (Paris, 1902) que Bourdon relate son expérience nommée "l’illusion de Bourdon".
Deux triangles parfaitement alignés se touchant par la pointe semblent former un angle.

Deux triangles effilés et égaux et alignés se touchant par la pointe semblent faire un angle.
Aller voir

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
commentaires

Haut de page