Les illusions dans la vie courante, l’électricité, l’espoir laser

par Jean Marie Champeau 12 Mars 2022, 11:08 vie courante

 

l’espoir laser


La principale utilisation de l'énergie nucléaire est la production d'électricité. 

 

La construction de centrales nucléaires permet de produire de l'électricité sans combustion même quand le soleil ne brille pas ou quand il n’y a pas de vent.

 

Le principal inconvénient de ce type d'énergie est la difficulté à gérer les déchets nucléaires qui émettent des radiations. 

 

Certains déchets nucléaires mettent de nombreuses années à perdre leur radioactivité et leur danger.

 

Les lasers


Depuis l'invention des lasers Il y a presque 60 ans, la course à la puissance lumineuse a mobilisé les chercheurs. L’augmentation du facteur d'amplification atteint des limites, une 'intensité lumineuse plus forte endommagerait l'amplificateur.

 

Pourtant une technique a valu au Français Gérard Mourou et à son ancienne doctorante, la Canadienne Donna Strickland, de se voir décerner le prix Nobel de physique 2018, c’est le secret des lasers pulsés à haute puissance. 

 

Plus précisément, le Français et la Canadienne ont découvert une technique d'amplification des impulsions lasers qui a ouvert la voie aux lasers à impulsion à très haute puissance, l'amplification à dérive de fréquence ou Chirped Pulse Amplification (CPA).

Le principe de la CPA.
La CPA

 

Le principe de la CPA ? Contourner la limite liée à une trop grande énergie lumineuse en "diluant" l'énergie de l'impulsion laser. 

 

Il s'agit plus précisément de la diluer dans le temps, en étirant l'impulsion pour réduire le pic de puissance lumineuse. Car plus l'impulsion est courte et resserrée, plus l'énergie est concentrée. 

 

A l'inverse, plus une impulsion est étalée dans le temps, moins elle est dense en énergie.


Il suffira de compresser l’impulsion après amplification pour lui rendre sa puissance.

 

Un laser surpuissant 

 

La plus connue des applications, c’est la chirurgie de l’œil qu’on appelle la chirurgie femtoseconde réfractive de l’œil et de la cornée. 

 

L’impulsion est tellement courte que l’on peut faire une ablation alors que la matière n’a pas le temps de suivre, donc rien n’est détruit autour. Le risque d’effet délétère pour le patient est ainsi minimisé et la technique a permis de corriger la vue de millions de personnes.

 

Tout est parti d’un accident. Au début de l’utilisation de ce laser, un étudiant était en train de monter son expérience, en  alignant le laser. 

 

"Pof", il prend un coup de laser dans l’œil ! On l’amène à l’hôpital et quand l’interne l’a examiné, il s’est exclamé : "incroyable ! Qu’est ce que c’est comme laser?" L’œil était endommagé, mais là, la blessure était "parfaite". 

 

Deux ou trois jours après, le médecin a téléphoné en demandant à faire partie de l'équipe, les travaux sur la chirurgie de l’œil commençaient.

 

Une idée pour les déchets nucléaires

 

collision avec un noyau.
collision avec un noyau

Dans un article publié sur The Conversation, Gérard Mourou explique l'une des applications possibles de sa technique, réduire considérablement la durée de vie des déchets nucléaires, annonçant ainsi une collaboration avec le CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives).

 

Prenez un noyau atomique. Il est composé de protons et de neutrons, si on met un neutron en plus ou si on enlève un, ça change absolument tout. Ce n’est plus le même atome, ses propriétés vont alors totalement changer. 

 

La durée de vie de ces déchets est changée fondamentalement. On pourrait la réduire de un million d’années à 30 minutes !


On est déjà capable d’irradier avec un laser à grand flux beaucoup de matière d’un seul coup, la technique est donc parfaitement applicable et théoriquement rien ne s’oppose à une utilisation à échelle industrielle. 

 

C’est le projet qui est en train d’être lancée en collaboration avec le CEA. Les applications industrielles devraient voir le jour d’ici 10 ou 15 ans.

 

Attendez vous à savoir(*), que les «écolos», verts dehors et rouge dedans, vont faire le forcing pour que cette technologie n’aboutisse pas.

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(*) " Attendez-vous à savoir... " était la marque sonore de Geneviève Tabouis qui fut, des années 1930 aux années 1960, la première femme journaliste à acquérir une notoriété internationale. Bien connue des auditeurs de Radio Luxembourg (RTL), je me souviens l’avoir entendue dans les années soixante annoncer de sa voix aigrelette, les « Dernières nouvelles de demain ». Bien qu’appointée secrètement par l’URSS, on le sait maintenant, la journaliste avait accès à des informations exclusives, grâce à une relation privilégiée avec des diplomates soviétiques et des informateurs rémunérés pour ses scoops de prédictions politiques qu’elle assenait par cette introduction : "Attendez-vous à savoir...".

 

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