Les illusions dans la vie courante, le mécanisme d’Anticythère

par Jean Marie Champeau 14 Janvier 2025, 03:00 vie courante

 

Le mécanisme d’Anticythère 

 

Le mécanisme d’Anticythère.


Peu avant Pâques 1900, deux caïques de pêcheurs d'éponge grecs, en route vers l'Afrique du Nord, font escale sur la côte nord-est d'Anticythère, une petite île de la mer Égée, devant s'y abriter d'une tempête au large. 

 

Le 4 avril 1900, profitant d'une accalmie, l'un des plongeurs, Elias Lykopantis, remonte et raconte qu'il a vu des statues: il vient de découvrir par hasard une épave antique gisant par 60 mètres de fond environ. Il en remonte un objet de la cargaison, la main d'une statue en bronze.

Le navire, d'une taille considérable avec une capacité d'environ 300 tonnes, aurait fait naufrage entre 70 et 60 avant JC.

L’éphèbe d'Anticythère.
l’éphèbe d'Anticythère

 

 

Les pêcheurs continuent leur voyage, et ce n'est qu'au retour, à l'automne, qu'ils avertissent les autorités grecques.

 

Les opérations de renflouement de l'épave durent jusqu'en septembre 1901.

 

De nombreuses statues et statuettes en bronze et en marbre en sont retirées, dont la plus célèbre est dite l’éphèbe d'Anticythère, ainsi que des objets divers comme des instruments chirurgicaux, ou de musique.

 

Ces découvertes remplissent actuellement trois salles du Musée national archéologique d'Athènes(*1).

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(*1) 75 ans plus tard, la Calypso du commandant Cousteau explorera l'épave. Entre autres objets, elle y découvrira 36 pièces d'argent et quelques pièces de bronze frappées à Éphèse et Pergame. On retrouve également dans l'épave des amphores provenant de Rhodes et de l'île de Kos, qui ont pu être datées de la même époque que celle des pièces, ainsi que des verreries et de nombreuses sculptures de bronze et pierre, évoquant un butin.

 

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Un étrange mécanisme
Fragment principal de la machine d’Anticythère. Musée d’Athènes.
fragment principal


Le17 mai 1902, l'archéologue Valérios Stàis s'aperçoit qu'un agglomérat rapporté du site recèle des inscriptions et des engrenages incrustés. 

 

Un examen révèle qu'il s'agit d'un mécanisme oxydé, dont il reste trois gros morceaux d’une vingtaine de centimètres et 82 fragments plus petits.

 

L'étude des fragments suggère qu'il s'agirait d'une sorte d'astrolabe utilisée pour la navigation maritime. 


Le mécanisme consiste en un système complexe de 32 roues et plaques portant des inscriptions relatives aux signes du zodiaque et aux mois.

 

C’est pas possible
Parking à soucoupe volantes.
Welcome extraterrestres


Le mécanisme d’Anticythère était l’un des artefacts scientifiques les plus mystérieux et les plus controversés dont on ne connaissait qu’un exemplaire unique de ce drôle d’engin en bronze.

 

La complexité de ses mécanismes est si éblouissante que certains historiens se refusaient même à croire qu’un tel appareil ait été fabriqué si tôt dans l’histoire.

 

Le soin et l'adresse avec lesquels cette machine incroyablement complexe, retrouvée dans une galère datée de 89 avant JC, fut construite, ainsi que les connaissances nécessaires en mécanique et en astronomie pour la réaliser en firent une énigme.

 

Le dispositif de la taille d’une boîte à chaussures était le plus vieux mécanisme à engrenages connu, terriblement en avance sur son temps.

 

En effet, aucun objet de même âge et de même complexité n'était connu dans le monde, et il faudra attendre près d'un millénaire pour voir apparaître des mécanismes comparables. Par le mystère qui l’entourait, le mécanisme était devenu l’objet des spéculations les plus folles. 

 

Une simple horloge ? Un don extraterrestre à l’humanité ? 

 

Cette formidable machine datant selon toutes vraisemblances de la Grèce Antique posait une question : 

 

Quel homme pouvait être aussi en avance sur son temps et connaître des principes découverts par l’astronome Johannes Kepler qu’au 16èmesiècle.

 

Haute de 20 petits centimètres, elle comprend des dizaines de roues dentées articulées entre elles sur plusieurs plans, et des gravures d’une finesse déconcertante. 


Il faudra attendre le 17e siècle pour voir émerger une telle technicité horlogère en Occident !

 

Il n’en fallait pas plus pour certains, d’y trouver là, la "preuve" d’une intervention des extraterrestre dans l’histoire.

 

Comme beaucoup de choses étonnantes de par le monde, la machine d’Anticythère fait partie de l’arsenal démonstratif qui se met doucement en place pour faire avancer la théorie des Aliens grands "pères des peuples".

 

Exploration
Photo au rayons X du mécanisme d'Anticythère en 2005.
Photo au rayons X de 2005

 

Ce n'est que dans les années 1970 que la machine d'Anticythère a commencé à révéler ses secrets.

 

En utilisant le procédé de désoxydation électrolytique et des radiographies aux rayons X et gamma, est apparu un dispositif extrêmement complexe, comprenant, outre la vingtaine de roues dentées déjà répertoriées, des axes, des tambours, des aiguilles mobiles et trois cadrans gravés d'inscriptions et de signes astronomiques. 


Celles-ci avaient permis de décoder le fonctionnement des engrenages de la face arrière qui prédisait les éclipses en tenant compte de l’orbite elliptique de la Lune avec une étonnante précision.

 

On a réussi à déchiffrer une grande parte des textes y compris sur les disques à l'intérieur de la machine. Ces textes sont à la fois un mode d'emploi de l'appareil et un traité d'astronomie.

 

Ce sont plus de 2.200 lettres grecques de 1,5 à 2,5 mm gravées sur le bronze partiellement érodées. La nature des inscriptions placerait l’origine à Syracuse, où vivait Archimède. La forme des caractères, comparée à celles d'autres inscriptions de la même époque, conduit les experts à dater la pièce de la fin du 2e siècle avant notre ère.

 

- un texte astronomique "étrange" à l'avant du mécanisme décrivant les cycles des planètes connues à l’Antiquité : Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne.

 

- un "mode d'emploi" à l'arrière, combinant des indications sur les roues dentées, les périodes de ces roues et les phénomènes astronomiques.

 

Il apparaît sur le cadran supérieur les noms de six villes accueillant des jeux panhelléniques, dont cinq noms ont pu être déchiffrés, dont celui d'Olympie.

 

explications
Une éclipse.


La machine d’Anticythère, n’est pas un cadeau des extraterrestres. Bien que sa grande complexité fasse l’admiration de nos contemporains, c’est bel et bien une création humaine.

 

Construite par les Grecs de un à deux siècles avant notre ère, elle permettait notamment de prédire le calendrier solaire, les phases de la Lune grâce à plusieurs cadrans. La machine est bien plus élaborée que les astrolabes connus jusqu'alors qui ne comportent que quelques engrenages et roues à dents.  


Elle servait également à prévoir les éclipses et aurait pu aussi servir à prédire les mouvements de certaines planètes.


Le dispositif était malheureusement très incomplet. Seuls des morceaux endommagés subsistaient, en 82 fragments, qui ne correspondraient qu’à un tiers de la machine complète. 

 

C’est l’une des raisons qui expliquent pourquoi sa fonction fut si longtemps débattue. Archéologues, ingénieurs et historiens de la science s’accordèrent à dire que l’appareil était un calendrier astronomique servant à calculer les positions de la Lune et du Soleil, sans que l'on puisse parler à proprement parler d'horloge astronomique car le mécanisme était actionné par une manivelle. 

 

Il y a 2 000 ans, on s’imaginait que la terre était le centre de l’Univers. Or, vues de la Terre, les planètes décrivent des orbites non circulaires, avec plusieurs boucles. En utilisant des calculs du philosophe grec Parménide du 5e siècle avant notre ère, les chercheurs ont compris l’origine des valeurs inscrites de 462 et 442 ans pour les cycles de Vénus et de Saturne et en ont déduit les cycles des autres planètes. Une roue dotée de 64 dents, dont le rôle était obscur, trouva enfin sa place dans le nouveau modèle. 


Bien que la conception du système géocentré du mouvement des planètes soit erronée, une théorie de l’époque la rendait logique car tout dépend, dans ce domaine, du repère de référence.

Le point mobile sur la circonférence d'un cercle qui roule sur un plan engendre une cycloïde droite. 
une cycloïde droite 

Ainsi dans la rotation d’une simple roue, si l’on considère un point de la roue il suit une forme géométrique appelée cycloïde par rapport au sol.



La théorie grecque de l’époque dite "des épicycles", suit un peu ce raisonnement.

La théorie grecque de l’époque dite "des épicycles".
théorie des épicycles


Cette théorie, généralement attribuée à Hipparque, apparaît au 2e siècle av. JC. Les planètes tournent sur des trajectoires appelées épicycles. Ceux-ci tournent eux-mêmes sur une autre "roue", appelée déférent, dont le centre est la Terre. 

 

La rotation simultanée des deux permettait d'obtenir un mouvement complexe, éventuellement rétrograde, et d'expliquer celui des planètes et de la Lune, en préservant en grande partie les présupposés philosophiques de l'époque : mouvements des astres circulaires, centrés sur la Terre et vitesse uniforme.

 

En décomposant les mouvements complexes des astres en cercles parcourus par ceux-ci à vitesse constante, on rendait possible la confection de tables astronomiques très précises et très fiables. Dès lors, la théorie géocentrique, fût elle fausse, fonctionnait.

 

Schéma du mécanisme
Schéma du mécanisme d'Anticythère.


Dans un châssis en bois proche de 340 × 180 × 90 mm l’appareil comportait deux portes, une à l'avant, et une à l'arrière portant des inscriptions se référant à son fonctionnement et aux cycles présentés.

 

Fabriqué en bronze, le mécanisme est constitué d'une trentaine de roues dentées qui ont été identifiées. 

 

Son fonctionnement, basé sur une modélisation mathématique de la course des astres et sur la théorie géocentrique qui prévalait à l'époque, repose sur la rotation d'engrenages de tailles différentes entraînant des aiguilles indiquant la position des astres à un moment donné. 

 

Une clé ou une manivelle servait sert à actionner la roue principale qui entraîne l'ensemble des engrenages et les aiguilles nécessaires à la lecture des indications. 

 

La face avant possède un cadran circulaire à 365 positions, représentant les 365 jours du calendrier égyptien et deux cadrans indiquant les positions de la Lune et du Soleil par rapport au Zodiaque. 

 

La face arrière comporte deux cadrans en spirale représentant deux calendriers astronomiques utilisés pour prédire des éclipses de la Lune et du Soleil.
 
Le mécanisme est fondé sur les cycles de progression de l'arithmétique babylonienne.

 

- un cadran à 235 positions  correspondant au cycle de Méton(*2) de presque 19 ans.

 

- un cadran à 223 positions correspondant au cycle de Saros(*3) d’un peu plus de 18 ans. 

 

Les auteurs estiment que la machine fonctionne selon le cycle de Saros comme le suggère un cadran avec 223 divisions présent sur sa face arrière. Le cycle de Saros correspond à une période de 223 lunaisons, ou 6 585 jours 1/3, qui débute par une éclipse et au terme de laquelle la Lune, la Terre et le Soleil se retrouvent dans la même position et où se produit alors une éclipse identique.

 

Les savants grecs comme Hipparque, Pline l'Ancien ou Ptolémée avaient connaissance de ce cycle.

 

Du point de vue des engrenages qui matérialisent le rapport astronomique soleil/lune déterminant les conjonctions on a :

 

- L’engrenage du soleil à 64 dents. Il s’engrène sur la plus petite roue dentée d’une paire d’engrenages 38,48.


- L’engrenage 48 s’engrène sur la plus petite roue d’une paire d’engrenages 24,127.


- L’engrenage 127 s’engrène sur les 32 dents de l’engrenage de lune.

 

L’ensemble des rapports des engrenage aboutit à un rapport global de :

 

13,368421052(*4) 

 

soit à 0,0154 % près du rapport astronomique soleil/lune réel.

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(*2) Le cycle de Méton, est par définition la durée de 235 lunaisons, qui au bout de 19 ans, font que les mêmes dates de l'année correspondent presque aux mêmes phases de la Lune.

(Après 312,5 années, la différence cumulée s'élève à un jour complet.)

 

Le nom cycle métonique provient de l'astronome grec Méton qui avait déjà remarqué cette coïncidence aux environs de -432, comme le fit l'astronome chaldéen Kidinnu vers -380.

 

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(*3) Le saros est, en astronomie, une période de 223 lunaisons d’environ 18 ans, qui peut être utilisée pour prédire les éclipses de Soleil et de Lune.

 

Après cet intervalle d'un saros suivant une éclipse, le Soleil, la Terre et la Lune retrouvent approximativement la même configuration relative, et une éclipse presque identique se produit.

 

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(*4) Le coin des matheux :

L’aiguille du soleil et l’aiguille de la lune sont commandées par deux engrenages concentriques, exactement comme les aiguilles des heures et des minutes d’une horloge moderne. Le mouvement du soleil est lié avec précision à celui de la lune par le nombre de dents du train d’engrenages.

 

L’engrenage du soleil à 64 dents. Il s’engrène sur la plus petite roue dentée d’une paire d’engrenages 38,48.

L’engrenage 48 s’engrène sur la plus petite roue d’une paire d’engrenages 24,127.

L’engrenage 127 s’engrène sur les 32 dents de l’engrenage de lune.

 

Le rapport des vitesses angulaires peut être calculé comme suit :

64/38 x 48/24 x 127/32 = 390144/29184 = 13,368421052

 

Le rapport astronomique soleil/lune est de 13,368267, l’erreur du rapport précédente n’étant que de 0,000154.

 

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Le secret des Grecs anciens

 

Tout mécanisme de mesure nécessite un étalonnage, qu'il soit question d'un pèse-personne ou d'un puissant télescope spatial. La machine d'Anticythère a dû aussi faire l'objet d'un étalonnage.

 

Partant de ce postulat, une équipe grecque a voulu déterminer la date sur laquelle la machine a été calibrée, son "jour 0". Des travaux plus récents des chercheurs indiquent que la « mise en service » du mécanisme est précisément datée du 22 ou 23 décembre 178 av. JC.

 

C'est grâce à une forme en spirale incrustée à l'arrière du mécanisme représentant un cycle de 223 mois, appelé Saros, qui peut être utilisée pour prédire les éclipses de Soleil et de Lune, que les scientifiques ont émis l'hypothèse que la machine avait été utilisée pour la première fois lors d'une éclipse solaire annulaire. 


Ce phénomène se produit lorsque la Terre, la Lune et le Soleil sont alignés, mais que la Lune ne couvre pas la totalité du Soleil, dessinant un contour ressemblant à un "anneau de feu". 

 

Le 23 décembre 178 av. J.-C., jour du solstice d’hiver et début de la nouvelle lune, une éclipse annulaire longue de 12 minutes aurait pu être observée.

 

C'est une date spécifique et unique. En une journée, il y a eu trop d'événements astronomiques pour que ce soit une coïncidence. Il y a eu une nouvelle lune, la nouvelle lune était à son apogée, il y a eu une éclipse solaire, le Soleil est entré dans la constellation du Capricorne, et c'était le solstice d'hiver.


Cette dernière indication mentionnée dans les inscriptions sur la machine, aurait été l'élément le plus déterminant pour parvenir à ces conclusions. 

 

L'identité du concepteur est débattue. Il pourrait s'agir de l'une des personnes suivantes :

 

- Archimède de Syracuse (287 à 212 av. JC.), père de la mécanique statique, ou un de ses disciples, évoqué par Cicéron.

- Hipparque de Nicée (190 à 120), fondateur de la trigonométrie.

- Posidonios de Rhodes (135 à 51), selon les indications de son ami Cicéron.

 

Le lieu de conception pourrait avoir été, soit Rhodes, car l'astronome Hipparque et le savant Posidonios y vivaient, et cette île était un centre intellectuel très important à l'époque, notamment dans le domaine astronomique, soit Syracuse, car c'est là que vivait Archimède dont des témoignages laissent à penser qu'il avait réalisé au moins deux autres mécanismes de bronze ayant des fonctions comparables.

 

Témoins
Le buste de Cicéron.
Cicéron

Cicéron(*5), qui visita l'île de Rhodes en 79/78 av. JC, rapporte que de tels engins étaient en effet conçus par le philosophe stoïcien Poséidonios d'Apamée. 

 

Cicéron évoque deux machines semblables "un planétarium mécanique", et probablement une "sphère céleste automatique", dont l'une au moins aurait été fabriquée au 3e siècle av. JC.


La première, sûrement construite par Archimède, se retrouva à Rome grâce au général Marcus Claudius Marcellus. Le militaire romain la rapporta après le siège de Syracuse en 212 av. JC, où le savant grec trouva la mort. 

 

Marcellus éprouvait un grand respect pour Archimède, peut-être dû aux machines défensives qu’il inventa pour le défense de Syracuse, et c'est le seul objet appartenant au savant qu'il prit.

 

Sa famille conserva le mécanisme après sa mort et, selon Cicéron. Il le décrit comme capable de reproduire les mouvements du Soleil, de la Lune et de cinq planètes :

 

«Lorsque Gallus actionnait cette sphère, il se produisait que la Lune succédait au Soleil en autant de tours dans le cuivre que de jours dans le ciel même, par quoi il se produisait aussi dans le cadran du Soleil le même retard, et la Lune tombait dans le cône constitué de l’ombre de la terre au moment même où le soleil, dans la direction… »

 

Cicéron mentionne un objet analogue construit par son ami Posidonios.

 

Les deux mécanismes évoqués se trouvaient à Rome, plus d'un siècle avant le naufrage d'Anticythère pour le premier, et dans les mêmes années pour le second.

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(*5) Cicéron, était, à la fois avocat, philosophe, rhéteur et écrivain latin.

En 63 av. JC, dans une République en crise menacée par les ambitieux, il déjoue la conjuration du sénateur Catilina, qui complotait pour prendre le pouvoir.

 

Ce succès qui fait sa fierté cause ensuite son exil en 58 av. JC. Revenu à Rome en 57 av. JC, il reste une référence mais ne joue plus de rôle important sur la scène politique, dominée par Pompée et César. Durant la guerre civile qui commence en 49 av. JC, il rallie Pompée avec hésitation, puis est forcé de s'accommoder du pouvoir de César, avant de s'allier à Octave contre Antoine. Sa franche opposition à Antoine lui coûte la vie. Il est assassiné en 43 av. JC.

 

On peut imaginer que l’homme aurait expliqué bien des choses dans ses mèmoires.

Comme ça, il y a des hasards de l’histoire qui font perdre 1000 ans à la civilisation. . .

 

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Moralité


La machine d'Anticythère, est considérée comme le premier calculateur analogique antique permettant de calculer des positions astronomiques. 

Des modèles réels ont été reconstruits et  fonctionnent parfaitement. D'autres cadrans donnent des informations complémentaires, telles que la date des divers jeux antiques. La machine peut aussi donner l'heure de l'éclipse et prédire sa couleur car la Lune prend une couleur rouge lors de certaines éclipses.  

 

Nul doute que sa conception et même seulement sa possession conféraient une puissance incomparable et devait être un vrai secret d’état, aussi secret que la bombe atomique au 20siècle. 

 

Mais comme on le voit, nous avons du mal a imaginer que les civilisations antiques avaient des connaissances que nous mêmes avons mis 1000 ans à retrouver. 

 

Finalement, la civilisation antique n’était pas si en retard. . .

 

        . . . ou c’est peut être nous qui ne sommes pas aussi en avance qu’on le croit. . .

 

 

 

mecanismeanticythere

machineanticythere

Photos

Le mécanisme d’Anticythère

Image: 2005 X-TEK SYSTEMS

https://www.quebecscience.qc.ca/wp-content/uploads/2021/05/horloge-millenaire.jpg

 

l’éphèbe d'Anticythère

Paris or Perseus. Bronze c. 340-330 BC, National Archaeological Museum, Athens. Attributed to Euphranor, Atikythera shipwreck.

Par Ricardo André FrantzUser:Tetraktys — Ricardo André FrantzUser:Tetraktys, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2935323

 

Fragment principal de la machine d’Anticythère. Musée d’Athènes. Source: Wikipédia.

Par L’auteur n’a pas pu être identifié automatiquement. Il est supposé qu'il s'agit de : Marsyas (étant donné la revendication de droit d’auteur). CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=469865

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/66/NAMA_Machine_d%27Anticyth%C3%A8re_1.jpg/800px-NAMA_Machine_d%27Anticyth%C3%A8re_1.jpg

 

Welcome extraterrestres

Photo de Michael Herren sur Unsplash

https://images.unsplash.com/photo-1589817327185-d6502a579376?q=80&w=1740&auto=format&fit=crop&ixlib=rb-4.0.3&ixid=M3wxMjA3fDB8MHxwaG90by1wYWdlfHx8fGVufDB8fHx8fA%3D%3D

 

Photo au rayons X de 2005

http://www.cirac.org/infos-fr/anticythere.htm

 

éclipse

Photo de Geronimo Giqueaux sur Unsplash

https://images.unsplash.com/photo-1562129756-3094f14e1f50?q=80&w=1887&auto=format&fit=crop&ixlib=rb-4.0.3&ixid=M3wxMjA3fDB8MHxwaG90by1wYWdlfHx8fGVufDB8fHx8fA%3D%3D

 

Le point mobile engendre une cycloïde droite.

Par Zorgit — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4552689

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/69/Cycloid_f.gif

 

système géocentré des épicycles

Les planètes tournent sur un épicycle qui lui-même tourne sur un déférent. Ce système permet de modéliser le mouvement rétrograde des planètes.

CC BY 1.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=370794

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/71/Epicycle_et_deferent.png

 

Schéma du mécanisme.

Par Lead Holder — File:Meccanismo_di_Antikytera.jpg, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5875992

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e8/Antikythera_mechanism.svg/800px-Antikythera_mechanism.svg.png

 

buste de Cicéron

Par José Luiz Bernardes Ribeiro, <a href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0" title="Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0">CC BY-SA 4.0</a>, <a href="https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53959809">Lien</a>

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8a/Bust_of_Cicero_%281st-cent._BC%29_-_Palazzo_Nuovo_-_Musei_Capitolini_-_Rome_2016.jpg

 

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