Illusions dans la peinture, Les Époux Arnolfini

par Jean Marie Champeau 10 Juin 2025, 02:00 peinture

 

Les Époux Arnolfini

Les Époux Arnolfini, par Jan van Eyck.
Les Époux Arnolfini

 

Le tableau est au format portrait sur un panneau, 81,8 × 59,7 cm, daté de 1434. 

 

Sa composition se lit aisément : chacun des personnages occupe une moitié de l’œuvre. Une ligne médiane verticale, reliant lustre, miroir et chien, scinde en effet la scène en deux parties. 

 

Le sentiment de verticalité est renforcé par une représentation en pied, mais aussi par la raideur du couple. Cela leur confère un aspect digne et solennel.

 

Cette allure hiératique rappelle encore la peinture médiévale : les personnages apparaissent figés. En revanche, l’espace dans lequel ils s’inscrivent est bien en trois dimensions. Les lattes de parquets, ainsi que les poutres matérialisent la perspective.

 


Dans l’histoire de la peinture, cette oeuvre constitue le premier portrait "bourgeois" de l’histoire de l’art. Il est de ce fait une étape importante dans le passage de l’art et de la sensibilité médiévale à l’art et à la sensibilité de la Renaissance. Cette oeuvre cumule en effet les premières. C'est le premier portrait de personnages de la vie courante.  

 

Des personnages réels avaient déjà figuré sur un tableau, mais pas pour eux-mêmes.


La touche de réalisme novatrice et pointilleuse que lui permet l'usage d'un pinceau plus fin que ceux des autres peintres. Son secret? Il a fluidifié la peinture à l'huile avec de la térébenthine ce qui donne aux couleurs l’éclat et la solidité que n’avait pas l’ancienne technique de la tempera à base d’œuf et de colle. Et cela aussi, c'est une première.

 

Ce nouveau procédé pour peindre permit à Jan van Eyck de se démarquer des peintres des décennies précédentes. Son travail millimétré et méticuleux, grâce à l'utilisation de pinceaux extrêmement fins, lui permet donc de rendre chaque matière avec une grande habilitée dans les détails.


La composition est toutefois trompeuse. L’artiste donne l’illusion que le miroir est au centre du mur, alors que ce n’est absolument pas le cas. En effet, la construction de l’image fait abstraction de l’espace occupé par le lit.

 

Le sujet et l’abondance des détails ne manquent pas de susciter moulte interrogations sur le sens caché de la peinture. Mais, en l’absence d’informations factuelles concluantes, les historiens ne peuvent que formuler des hypothèses. C’est le sort du tableau "les Époux Arnolfini". 

 

Les quelques documents dont les analystes disposent à ce jour se réduisent à des mentions du tableau dans des inventaires de biens de familles royales, ce qui a ouvert la voie à de nombreuses hypothèses, complémentaires ou contradictoires. 

 

Aucune ne faisant consensus, elles coexistent et alimentent un débat vivace depuis plus de 150 ans.

 

Puisqu’on en a été réduit à formuler des hypothèses, qu’aucune preuve ne viendra jamais confirmer ou infirmer, je vais me payer le luxe de proposer la mienne, qui, bien sûr, s’inspire de celles déjà exprimées, et qui me semble la plus vraisemblable.

 

Les personnages

 

À tous seigneurs tous honneurs intéressons nous aux personnages, sujets du tableau.  

 

Dans cette œuvre, Van Eyck représente un couple dans une chambre. Ce genre de scènes profanes et privées apparaît à l’époque de Van Eyck, délaissant peu à peu les scènes plus religieuses. 

 

La scène nous montre un couple de riches bourgeois. On constate la richesse à la vue des éléments exhibés dans le portrait. Les tapis persans, particulièrement brodés sont encore de nos jours en dehors de la portée de bien des gens. Le lit à baldaquin et les meubles associés servent à prouver le même. Le verre coloré par lequel les encadrements des fenêtres étaient vitrés ne se voyait qu’aux maisons des aisés. Les oranges, sur le coffre au-dessous de la fenêtre sont dépeints pour la même raison. Dans un pays du Nord au 15e siècle se les procurer entraînait de considérables dépenses.

 

Cela s’avère plus vrai lorsqu’on considère le lustre et le miroir en verre bombé. On peut croire qu’ils ont été expressément disposés de la façon à capter immédiatement l’œil du spectateur. Le but  était aussi de témoigner de l’affiliation sociale du commanditaire. Le lustre notamment est un objet que seuls ceux qui vivaient dans l’opulence pouvaient se permettre d’acquérir.


En 1861, les recherches de l’historien d’art William H.J. Weale, dans ses Notes sur Jan van Eyck, le mènent à faire un rapprochement avec Giovanni Arnolfini. Ce dernier, originaire de Lucques en Toscane, riche marchand de soies, d’objets précieux et également banquier, vivait à Bruges à l’époque de la réalisation du portrait. 

 

Si les deux personnages sont aujourd’hui présentés comme étant les époux Arnolfini, leur identité fut sujette à controverse. Dans l’Inventaire des Avoirs de Marguerite d'Autriche de 1516, le tableau, qui à l’origine n’avait pas de titre, est décrit comme présentant «Hernoul-le-Fin avec sa femme». Même si à l’époque, le terme "Hernoul" voulait dire «cocu», j’ai bien l’impression que le terme "Hernoul" serait plutôt la traduction française approximative du patronyme italien Arnolfini, que s’est permis de faire le notaire chargé de l’inventaire. 

 

Certains historiens de l’art proposent d’autres solutions, que je ne vais pas évoquer pour ne pas être trop long, celle qui me sert de conclusion(*1), me semblant plus que vraisemblable au vu de la disposition de la scène et de la richesse du décor de la chambre dans laquelle se présente le couple.

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(*1) mais qui n’est pas de moi. . .

 

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Un homme

L’homme des Époux Arnolfini, par Jan van Eyck.
L’homme Par Jan van Eyck

 

 

 

L’homme est très légèrement tourné vers la femme, mais il ne semble pas la regarder. Ses traits ne sont pas idéalisés. 

 

De sa main gauche, il tient la main de la femme. On peut relever qu’il a une bague à l’index de la main droite.

 

Il est vêtu d’un pourpoint noir aux poignets brodés d’argent et de chausses également noires. Par-dessus, il porte un manteau de velours violet foncé, doublé ou ourlé de fourrure. Le violet foncé est la couleur du demi-deuil. 

 

Sur sa tête, l’homme arbore un grand chapeau noir en paille. 

 

Il est déchaussé. Ses socques en bois un peu boueuses, sont au sol, sur son côté droit.

 

Une femme

La femme des Époux Arnolfini, par Jan van Eyck.
La femme


La femme a la tête légèrement baissée et regarde l’homme. Son visage est jeune et doux, la peau blanche qui est l’un des attributs de la beauté et du rang social. Elle suit la mode de son temps.

 

Ses sourcils sont épilés pour en réduire le volume. Son front est épilé assez haut. Ses cheveux sont relevés en cornes, maintenus par une résille et couvert d’une huve bordée de dentelle. 
Selon l’iconographie contemporaine du tableau, seules les femmes mariées portaient la huve et la coiffure à cornes.

 

Elle porte une robe bleue, bordée de fourrure, tout au moins dans sa partie basse, aux poignets brodés d’or, sous un ample et long surcot vert, doublé de fourrure, serré sous la poitrine par une ceinture rouge à motifs dorés. 

 

Elle arbore un double collier d’or et deux bagues à la main gauche : une à l’auriculaire et une autre à l’annulaire. On peut supposer qu’elle ne porte pas de chaussures, puisqu’une paire est visible au pied du banc.

 

Contrairement à l’homme, elle porte des couleurs lumineuses. Le bleu n’est pas sans évoquer la Vierge Marie. Le vert tendre évoque le printemps, période durant laquelle la nature s’éveille, donc, symboliquement, la fertilité. 


Ceci nous amène vers la question incontournable : est-elle enceinte ? Cette question a un temps occupé les exégètes de l’œuvre. En effet, suivant la réponse apportée, la lecture du tableau pourrait être très différente. 

 

Réponse : Non, elle n’est pas enceinte, car la mode de l’époque était aux ventres proéminents.
Si l’on se réfère à d’autres peintures de la même époque, on se rend compte que beaucoup de femmes sont représentées ventre arrondi.

 

Pour y parvenir, les femmes ajoutaient des coussinets sous leur robe, afin de s’arrondir le ventre et plaçaient leurs ceinture très haut, sous la poitrine. Ensuite, les vêtements, notamment le surcot, étaient amples et longs. Leur fonction était de tenir chaud, tout en permettant les mouvements. 

 

L’abondance de tissu était également une marque de richesse, puisque ceux-ci étaient coûteux. Le geste de ramener la traîne du surcot sur son ventre était à la mode, mais répondait aussi à une nécessité : longueur et ampleur du vêtement avaient un inconvénient. On devait le relever pour se déplacer, ne pas le salir ni se prendre les pieds dedans. Enfin, les règles de bienséance commandaient aux femmes de disposer, en public, leurs mains sur le ventre en signe de politesse et de discrétion.

 

Un chien

Le chien des Époux Arnolfini, par Jan van Eyck.
Le chien

 

 

La fidélité bien connue du chien envers ses maîtres a fait de cet animal, ici au premier plan, un symbole de la fidélité conjugale et d'amour. 

 

Une chambre
La tête de lit des Époux Arnolfini.
détail (tête de lit)


La fonction de la pièce ne fait pas de doute. Il s’agit d’une chambre à coucher : un lit recouvert de tissu rouge, à courtines de même couleur, occupe une grande partie de l’arrière plan droit. 

 

Les courtines avaient plusieurs fonctions. Elles servaient à cacher le lit, lieu d’intimité du couple.
Ces rideaux servaient également à conserver la chaleur, au XVe siècle l’isolation des maisons n’était pas celle d’aujourd’hui. 
On remarque que la courtine avant gauche du lit est nouée en sac.

 

La tête de lit(*2), sculptée de motifs végétaux, est ornée d’une petite sculpture de Sainte Marguerite, patronne des femmes en couches, figurée en prière, un dragon à ses pieds. 

 

Entre l’homme et la femme, nous pouvons distinguer un banc, recouvert d’un tissu et de coussins aux mêmes couleurs que les courtines. Il s’agit en réalité d’un prie-Dieu. Le plateau situé quasiment au ras du sol sert à s’agenouiller et celui situé plus en hauteur, à poser les coudes ou les mains. 

Curieusement, il est orné d’un démon ou d’un grotesque. 

 

De nombreux objets entourent le couple. 

 

- Des cerises de l'arbre à l'extérieur et des oranges placées sur la table basse et sur l'appui de fenêtre. Outre le fait que les oranges sont des produits exotiques de luxe soulignant la prospérité économique du commanditaire, les fruits illustrent la fécondité ;

 

- Le lustre porte une bougie allumée : au-dessus de l’homme, une bougie consumée au dessus de la femme ;

 

- Le petit chien au premier plan, symbole de fidélité ;

 

- Le lit conjugal aux tentures d'un rouge vif ;

 

- Les patins, sandales d'extérieur : les chaussures que l'on enlève dans les lieux sacrés ;

 

- Le miroir convexe au centre de la composition permettant au peintre de dessiner l’entièreté de la scène et de la pièce en une seule vue, de créer une perspective avec des lignes fuyantes courbes car c’est un miroir bombé.

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(*2) Que certains observateurs ont pris pour un trône, ou plutôt une cathèdre par sa ressemblance avec leur dossier sculpté. Si c'était ce type de chaire qui était représenté, la composition du tableau suggèrerait qu’elle se trouverait derrière le lit, donc inutilisable.

 

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La signature

Détail (paraphe de van Eyck) : Johannes de Eyck fuit hic 1434, par Jan van Eyck.
paraphe de van Eyck

Au fond, au centre, figure une inscription qui semble écrite sur le mur :

 

 "Johannes de Eyck fuit hic 1434".

 

Outre le fait que cette inscription nous permet de dater l’œuvre, elle marque aussi une nouveauté dans la peinture de l’époque. 

 

Les artistes ne signaient habituellement pas leurs œuvres. Ici, le rôle et le talent du peintre est considéré grâce à la signature. Mais signer son œuvre de cette manière n’était tout de même pas courant.

 

Le terme "hic" peut se traduire de plusieurs manières, suivant le contexte : "Johannes de Eyck fut ici" ou bien "Johannes de Eyck fut celui-ci".

Et le contexte de la phrase est. . .le tableau lui même.

Cette incertitude n’a pas manqué d’engendrer une multitude de spéculations. 

 

Jusqu’en 1857, on pensait que cette courte phrase se comprenait comme "Johannes de Eyck fut celui-ci 1434", ce qui fit conclure que le tableau représentait l’artiste et son épouse.

 

Pourtant, il n’y avait pas de raison d’exagérer l’importance de la signature. 

 

"Jan Van Eyck fuit hic" n’est qu’un autographe présentant la formule établie à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance et n’a rien de particulier.

 

Le seing du peintre s’apparente aux graffitis des pèlerins qui se rendaient au voyage vers un lieu saint ou un lieu de piété. Leur but atteint, ils gravèrent d’un "hic" un parafe afin d’attester leur présence. Les inscriptions ont survécu au temps et on les retrouve sur les murailles des églises, sur leurs bancs ou près de leurs autels.
Ainsi la signification est très probablement :  "Johannes de Eyck fut ici"

 

Ici, Van Eyck atteste sa présence à un événement, c’est un simple témoin.

 

Le miroir

Le miroir des Époux Arnolfini Par Jan van Eyck.
Détail (miroir)

 

Sur le mur du fond, un magnifique miroir convexe est accroché. 

 

Au XVe siècle, le miroir est encore un produit de luxe. Sa fabrication reste complexe et coûteuse. Sa forme est volontaire, elle permet un reflet sur un angle plus large. Aussi, ce type de miroir était fréquemment utilisé dans les échoppes, afin de surveiller discrètement les étals. 


Au-delà de l’aspect purement esthétique, ce miroir se présente comme l’élément principal du tableau. C’est sans doute l’objet qui aura fait coulé le plus d’encre.

 

Son cadre en forme de roue dentée est orné de 10 petits médaillons sculptés. Ceux-ci représentent des scènes de la vie du Christ, de sa dernière prière au Jardin des oliviers jusqu’à sa résurrection.
Toutes les scènes du côté de l’homme sont des scènes où le Christ est vivant, tandis que les scènes du côté de la femme sont les scènes où le Christ est mort. La Résurrection est la seule exception puisqu’elle est à droite.

 

À côté du miroir, un chapelet aux 29 perles translucides, accrochée au mur, évoque la récitation des prières.

Le reflet dans le miroir des Époux Arnolfini.
détail (reflet)

 

Le miroir, élément important dans la peinture flamande permet aux artistes d’exprimer leur talent, en travaillant par exemple sur la mise en abîme, sur la lumière, sur la minutie des détails et la perspective. 

 

Ici, il nous permet de voir "l’envers du décor". On y voit les époux de dos, et deux autres personnes, vêtues de bleu et de rouge, qui font face au couple. 

 

Beaucoup d’hypothèses sur l’identité de ces deux personnes ont été évoquées.

 

Mais le reflet n’est pas exact. En effet, une observation attentive permet de constater que les époux ne s’y tiennent plus la main et que le chien n’apparaît pas.

 


Le lustre

Le lustre des Époux Arnolfini.
détail (lustre)

 

Placé au-dessus du miroir et de l’inscription, se trouve le lustre dont on peut apprécier la minutie de son exécution, avec l’éclat de la lumière du jour qui s’y réfléchit. 

 

Il comporte six branches et est très ouvragé, nouveau signe du rang social du couple. L’artiste a même pris soin de représenter le système de suspension, qui permet de le descendre pour changer et allumer les bougies, comme de le remonter ensuite vers le plafond. Il ne comporte que deux bougies, placées sur les branches les plus proches des protagonistes. 

 

Au-dessus des têtes du couple, sur une des branches du lustre du côté de l’homme, la bougie est laissée allumée, alors qu'il fait jour, celle située du côté de la femme apparait totalement consumée. 

 

Il est curieux que celle placée du côté de l’homme soit allumée. Cette singularité a donnée lieu à plusieurs interprétations.

 

 


Ma conclusion
Les mains des Époux Arnolfini.
détail (mains)


Le luxe de la chambre et la présence du miroir, outre ce qu’on y voit dans le reflet, semble témoigner de la richesse et de l’activité marchande de l’homme.

 

On dirait qu’il s'agit du mariage des deux personnages aisés, célébré en privé, et dont Van Eyck serait un témoin et le peintre.

 

L'historienne de l'art Margaret Koster, a suggéré en 2003 qu'il pourrait s'agir d'un portrait posthume de Costanza Trenta. De nombreux détails suggèrent que le tableau est bien un hommage funèbre de Giovanni di Nicolao Arnolfini, riche marchand de soies, à feu son épouse Costanza Trenta morte en couches en 1433.

 

Les dix médaillons autour du miroir représentant les scènes de la Passion, ceux illustrant la mort de Jésus étant tournés vers la femme.

 

L'unique chandelle, symbole de la vie, curieusement allumée en plein jour, du coté de l’homme, alors que du côté de la femme, de fines coulures de cire figées sur le fût d'une des branches du chandelier attestent qu'une chandelle fut là. 

 

Le chapelet aux 29 perles translucides, accroché au mur, évoquant la récitation du rosaire par le mari priant pour le salut de l'âme de son épouse. 

 

Sur un montant du lit, le portrait de sainte Marguerite, patronne des femmes enceintes.

 

Dans le miroir, "l’envers du décors", le fait que le couple ne se tienne plus la main peut aussi montrer la séparation par la mort de la jeune femme.

 

En en-dessous des mains, se trouve le lion, symbole de la résurrection. Avec le petit diablotin, au dessus, les deux figures, indiqueraient que l’âme de la revenante est “tirée à Dieu et à diable“, tiraillée entre le paradis et l’enfer. 

 

Margaret Koster suggère qu'il est plus probable qu'il s'agisse d'un portrait commémoratif, comprenant une image posthume de Costanza, peint un an après sa mort, ou peut-être, étant donné la complexité de ce tableau, que celui-ci a été commencé vers la fin de sa grossesse et le mari malheureux a insisté pour que ce soit terminé ?

 

Forest Gump de Robert Zemeckis, Paramount Pictures, 1994.
Forest Gump


Pour moi, ce qui est déterminant dans la compréhension de l’oeuvre est la disposition des mains des deux époux.

 

Ce n’est pas une poignée de mains. La femme semble poser sa main dans celle de l’homme, comme si son image lui était superposée.

 

Il ne fait aucun doute qu’aujourd’hui, une personne d’une grande d’aisance financière aurait fait faire un film pour commémorer le souvenir de son épouse bien aimée décédée, en demandant à ce qu’on insère son image à l’écran, un peu comme dans le passage, où le président des États-Unis, John F. Kennedy, mort en 1963, reçoit Forest Gump, alias Tom Hanks dans le film de Robert Zemeckis sorti en 1994.


Avec Van Eyck, sans son chevalet dans la pièce comme l'un des deux témoins requis pour authentifier le re-mariage du malheureux Giovanni di Nicolao Arnolfini avec l’image de feu son épouse Costanza Trenta morte en couches un an plus tôt, nous sommes témoins.

 

Personnellement, j'aime cette idée, elle a de l'authenticité car la plupart des images présentées dans le tableau pourraient faire allusion à un veuf en deuil regrettant la perte de sa femme et de son enfant mort-né.

 

IllusionsepouxArnolfini

epouxArnolfini

GiovannidiNicolaoArnolfini

GiovanniNicolaoArnolfini

GiovanniArnolfini

CostanzaTrenta

 

Photos

Les Époux Arnolfini

Par Jan van Eyck — Gennadii Saus i Segura, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=117979447

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/53/The_Arnolfini_portrait_%281434%29.jpg

 

L’homme

Par Jan van Eyck — Gennadii Saus i Segura, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=117979447

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/53/The_Arnolfini_portrait_%281434%29.jpg

 

La femme

La femme des Époux Arnolfini, par Jan van Eyck.

Par Jan van Eyck — Gennadii Saus i Segura, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=117979447

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/53/The_Arnolfini_portrait_%281434%29.jpg

 

Détail (tête de lit)

La tête de lit des Époux Arnolfini, par Jan van Eyck.

Par Jan van Eyck — Gennadii Saus i Segura, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=117979447

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/53/The_Arnolfini_portrait_%281434%29.jpg

 

Détail (chien)

Le chien des Époux Arnolfini, par Jan van Eyck.

Par Jan van Eyck — Gennadii Saus i Segura, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=117979447

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/53/The_Arnolfini_portrait_%281434%29.jpg

 

Détail (paraphe de van Eyck) : Johannes de Eyck fuit hic 1434

Par Jan van Eyck — Gennadii Saus i Segura, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=117979447

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/53/The_Arnolfini_portrait_%281434%29.jpg

 

Détail (reflet)

Le reflet dans le miroir des Époux Arnolfini

Par Jan van Eyck — Gennadii Saus i Segura, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=117979447

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/53/The_Arnolfini_portrait_%281434%29.jpg

 

Détail (miroir)

Le miroir des Époux Arnolfini

Par Jan van Eyck — Gennadii Saus i Segura, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=117979447

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/53/The_Arnolfini_portrait_%281434%29.jpg

 

 

Détail (lustre)

Le lustre des Époux Arnolfini

Par Jan van Eyck — Gennadii Saus i Segura, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=117979447

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/53/The_Arnolfini_portrait_%281434%29.jpg

 

Détail (mains)

Les mains des Époux Arnolfini

Par Jan van Eyck — Gennadii Saus i Segura, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=117979447

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/53/The_Arnolfini_portrait_%281434%29.jpg

 

Forest Gump

de Robert Zemeckis, Paramount Pictures, 1994

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