Les illusions, les sophismes, la pente glissante

par Jean Marie Champeau 22 Avril 2024, 02:00 vie courante

 

Les Sophismes de la pente glissante

 

La pente glissante est un paralogisme de diversion, qui distrait notre attention du sujet discuté en nous amenant à considérer autre chose, en l'occurrence toute une série d'effets indésirables attribués à un point de départ que défend l'adversaire dans un échange. 

 

C’est un argument de direction cumulative qui exagère les conséquences d'une thèse en insinuant qu'il n'y pas moyen de s'arrêter en chemin.


Le raisonnement invoqué ici est que si on accepte A, ce point de départ étant quelque chose que prône notre adversaire, il s'ensuivra B; puis C; puis D; et ainsi de suite, de conséquence indésirable en conséquence indésirable et cela jusqu'à quelque chose de particulièrement terrible.

 

L'argument, bien entendu, est destiné à prouver qu'on ne doit pas accepter A. 


Le sophisme de la pente glissante est abondamment pratiqué par les hommes publics.
Il peut également être formulé en commençant par une conséquence indésirable plutôt que de finir par elle. 

 

On a attribué plusieurs appellations à ce sophisme, depuis "pente savonneuse", "pente fatale", jusqu’à "doigt dans l'engrenage".

 

La pente glissante tire une part substantielle de son efficacité du fait que les victimes ne font pas attention à ce que chacun des maillons de la chaîne est fragile et que rien ne permet de raisonnablement conclure qu'on devra forcément passer de l'un à l'autre.

Sous le nom d'effet domino, c'est pourtant bien sur une manière de paralogisme de la pente glissante que s'est construit une part de la politique étrangère des Etats-Unis durant la deuxième moitié du 20e siècle : celui-ci consistait à affirmer que si le gouvernement de tel pays passait à gauche, tous les autres pays environnants passeraient également à gauche.

 

Ainsi que, autre exemple, dire que si on accepte des lois contre le libre port d'armes à feu, on aura bientôt des lois sur ceci, puis sur cela et qu'on finira par vivre sous un régime totalitaire.

 

Moralité


Alors que l'argument de direction est valable en rhétorique en tant qu'argument par les conséquences, le raisonnement de la pente glissante, bien que décrit comme rationnel, est fallacieux. 

 

Il s'agit d’un sophisme dans la mesure où l'extrapolation des effets repose plus sur l'imagination que sur des hypothèses et des conséquences probantes.


Le sophisme de la pente glissante trouve un écho dans des métaphores et expressions de diverses cultures, comme celle du «nez du chameau», selon laquelle accorder un petit supplément de liberté à quelqu'un l'incitera à en réclamer plus encore, et le conduira à une transgression dans ce sens.

 

Cette métaphore, habituellement attribuée à la culture arabe, peut se traduire ainsi :

«Gardez-vous d'autoriser un chameau à glisser son nez dans votre tente, car bientôt le chameau tout entier y entrera !»

L'expression «Si on donne la main, la personne voudra le bras» reprend la même idée.

 

L’avenir est incertain, et les conséquences d’une action ne sont pas toujours prévisibles. 

 

Méfions-nous de ceux qui prédisent à tout va des conséquences désastreuses sans donner de solides justifications, ils ne font que jouer avec vos peurs pour cacher le fait qu’ils n’ont pas d’argument valable au moment où ils les expriment. 

 

En revanche, cela ne veut pas dire que ceux qui prévoient des catastrophes ont toujours tort !

aller voir

 

 

Car le pire est toujours probable comme on peut le voir dans la loi de Murphy là. . .

 

 

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